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Combat royaliste 79

Atout géopolitique et eurocriticisme

Par Philippe Germain

Face aux difficultés de la France à passer au cycle historique post-progressiste, l’effort civilisateur doit se pénétrer du récent retour DU politique, justiciable des critères du vrai et du faux. C’est pourquoi, la « synthèse subjective » de Charles Maurras, enrichie de l’aggiornamento néo-maurrassien après 1945, constitue une suite de connaissances susceptibles d’être graduellement ordonnées pour offrir une solution française. Pour ordonner ces connaissances dans une ligne politique, prenons comme critère la survie de la nation France qui oblige à d’abord identifier le risque « immédiat » et ensuite à définir les nécessités pour le contrer.

Le risque immédiat pour la survie de la France porte sur la perte d’intégrité de son territoire dans sa partie Outre-Mer. Dans l’Indopacifique, ce nouveau centre du monde où se confrontent les intérêts de trois grands géopolitique : l’Amérique, la Chine et l’Inde. La nature du risque sur l’intégrité de la France n’est ni économique, ni culturelle mais territoriale. L’enjeu du risque c’est l’île de Nouvelle-Calédonie, reconnue par La Pérouse en 1788 sous le règne de Louis XVI et dont l’évangélisation soutenue par Louis-Philippe commença en 1843. L’enjeu c’est aussi l’île de Mayotte, ayant demandé en 1841 le protectorat au roi des français. L’enjeu c’est notre « atout géopolitique d’outre-mer» qui fut l’objet d’une connaissance articulée par Pierre Pujo en 1974, à partir de celle plus ancienne de « la Plus Grande France », exprimée par Maurras au banquet 1934 d’Action française.

Le risque contre l’intégrité territoriale française est avéré par les manœuvres de nos ennemis extérieurs, les Comores dans l’Océan indien et l’Azerbaïdjan dans l’océan Pacifique. Ils agissent au profit de l’impérialisme chinois, en s’abritant derrière un anticolonialisme fallacieux puisque le processus décolonial est achevé depuis 1975 avec la fin de l’Empire portugais. En revanche, la République s’avère incapable de lutter contre ces ennemis extérieurs, ni pour défendre l’intégrité territoriale de la patrie France, ni les intérêts de ses différents peuples. Mais la technocratie républicaine, derrière le franco-espagnol Manuel Valls, le souhaite-t-elle vraiment ?

Il en est de l’Europe comme de la République. Son soutien à l’intégrité du royaume du Danemark est inexistant face au risque de l’Amérique prédatrice revendiquant le Groenland. C’est pourquoi, il est illusoire d’espérer le soutien d’une future alliance des patriotes de la nation hongroise de Vicktor Orbanet la nation italienne de Giorgia Meloni, étendue à la Pologne du PiS, à l’Autiche du FPÖ et aux Pays-Bas de Geert Wilders. Mauvaise piste car le parlement européen est une partitocratie.

Pourtant les propos des europhiles sont nombreux et ridicules et c’est pourquoi il est temps de dire que la nécessité de répondre au risque sur l’intégrité de la France impose la connaissance de l’« eurocriticisme » développée par Axel Tisserand dans : Comment dissoudre la France dans l’Europe. Effectivement, une solution française devra échapper aux contradictions europhiles où sont ensablées Hongrie et Italie. Pour cela, la connaissance de Tisserand repose non sur un impuissant euroscepticisme, mais sur un eurocriticismeconstructif reconnaissant le fait national, par-delà les limites ethniques et culturelles du pré carré. La connaissance eurocritique du Tisserand de 2024 est cohérente avec celle du Pujo de 1974, pour laquelle un rétrécissement et un repli de l’être Français mutilerait la nation et la condamnerait à ne plus respirer l’air du large en dépérissant dans un médiocre entre soi.

Prendre comme critère politique la survie de la nation dévoile le risque « immédiat ». Celui de perte d’intégrité territoriale, qui pour être contré nécessite une solution française ordonnant les connaissances solides sur « l’atout géopolitique de l’outre-mer », sur « la plus grande France » et « l’eurocriticisme » mais aussi d’autres comme « l’Union latine » et « la place de la France dans le monde ».

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