Puisque se déroulent aujourd’hui les 3es Rencontres royalistes du Midi blanc en Provence qui mènent une enquête sur la République, nous avons décidé de parler ici aussi de ce piètre régime politique…
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par Adègne Nova
Et puisque le maître de notre école de pensée est Charles Maurras, c’est vers lui que nous nous tournons pour relever ce qui a pu être dit sur ladite république.
Dans L’Action française du 14 janvier 1909 : « La République est l’objet d’une religion. Mais la défense des institutions n’est plus assurée aujourd’hui que par les gens intéressés à les maintenir, c’est-à-dire au malheur public ».
À la 20e page de l’Enquête sur la monarchie : « On peut définir la ‘vraie république’ par la domination des intérêts, passions, volontés des partis sur l’intérêt majeur du peuple français, sur son intérêt national, tel qu’il résulte des conditions de la vie du monde ».
Dans Soleil du 2 novembre 1900 : « Il y a des animaux très inférieurs dont toutes les cellules sont propres à tous les emplois : nutrition, sensibilité et mouvement. Ces animaux n’ont que de petits mouvements, des sensations vagues, une nutrition élémentaire. Chaque élément fait mal tant de métiers divers. C’est le cas de notre constitution républicaine. Elle est amorphe, elle ne comporte ni différences cellulaires, ni divisions et répartition des fonctions, ni davantage d’organes distincts ».
À la 126e page de l’Enquête sur la monarchie : « La vie d’un grand pays comme la France suppose, à chaque instant, une infinité de décisions, de choix, d’initiatives rapides et continues qui, en République, sont impossibles. C’est un type de gouvernement purement critique. En temps normal, la routine administrative y est fatalement la reine de tous les bureaux. Dans les moments de crise, les réformes précipitées et incoordonnées prennent un caractère si révolutionnaire qu’elles mettent tout en question ».
Dans L’Action française du 20 février 1924 : « La République est une grosse mangeuse d’hommes. Elle les croque à moitié ou au quart, puis les rejette, et ils vont se refaire, dans e silence ou l’opposition, les membres ou les organes grignotés, après quoi, le Léthé dûment bu par les assemblées ou le peuple, ils reparaissent plus ou moins recrépis en vue de nouveaux avatars ».
Dans L’Action française du 20 novembre 1928 : « Dans notre pays, un gouvernement collectif [tel un régime républicain, n’a jamais donné de bons résultats] : ni dans l’ancienne Gaule, ni dans la France du XIVe siècle, du XVe, du XVIe, du XVIIe, du XVIIIe et du XIXe. Dans les situations économiques les plus variées, l’échec du gouvernement de plusieurs, l’échec du régime de l’absence des rois de France, a toujours été absolu : si nous en comprenons les causes constantes, cet échec doit suffire à nous rendre ennemis déclarés de ce régime dans notre pays. [On peut éventuellement être républicain ailleurs, mais on ne peut pas être républicain en France]. La démocratie est une erreur universelle. C’est un mal général, œcuménique et planétaire. Sauf en des communautés étroites (pêcheurs de la vieille Norvège, paysans de cantons suisses, etc.), la démocratie politique et l’égalitarisme qu’elle entraîne et ses conséquences de démocratie fiscale, le nivellement moral qu’elle détermine, ne peuvent tendre qu’à la mort. Les républiques antiques en sont mortes, les démocraties médiévales de l’Italie et des Pays-Bas aussi.
Comment ne voit-on pas que c’est le sort du Nombre d’être manœuvré, machiné, industrialisé, mené par une Qualité ? Qualité bonne ou mauvaise, mais qualité ! Le sort normal, le sort constant de la démocratie, par son asservissement à de fausses élites, à des élites à rebours, contient un hommage secret à la vérité politique. Hé ! Si le Nombre gouvernait seul, les rues ne seraient pas balayées, les impôts ne seraient pas perçus, il n’y aurait pas un soldat dans les casernes (…) les États confédérés, par leur exception monstrueuse et victorieuse, servent précisément à cela : à confirmer la règle d’or de toute vie gouvernementale ; il n’y a pas de gouvernement de tous par tous, c’est toujours quelques-uns qui forment le gouvernement ».
Toutes ces réflexions, toutes ces analyses n’ont pas pris une rides… et pourtant nous les lisons cent ans après qu’elles ont été couchées sur le papier. Peut-être serait-il temps, enfin, de considérer le régime républicain comme un épisode de l’histoire de France qui peut (qui doit) avoir une fin rapide. Et c’est bien de cela dont il est question aux 3es Rencontres royalistes du Midi blanc. Alors, si vous voulez y participer, vous pouvez encore le faire. Pour cela renseignez-vous vite sur : midiblancprovence@gmail.com, l’événement se termine ce soir à 18h.